Commentaire:
Le plan Brady est plus important symboliquement que réellement: pour la première fois, la plus grande puissance mondiale (jouant un rôle essentiel au sein du Fonds monétaire international(FMI), chargé de gérer les questions de surendettement extérieur de certains pays) reconnaissait officiellement que la dette du tiers monde ne pourrait être réglée par un rééchelonnement (étalement dans le temps), mais nécessitait une annulation au moins partielle. Le plan Brady proposait aux banques créancières d'ouvrir des négociations sous l'égide du FMI, en vue de réduire le montant des créances qui leur était dû, le FMI intervenant alors pour en garantir le paiement. Il s'agissait au fond de troquer une réduction des risques contre une réduction de la dette. Le plan Brady, appliqué à un certain nombre de pays très endettés (Mexique, Philippines, Pérou, Brésil) a incontestablement permis d'assainir l'atmosphère. Mais les concessions des banques ont été plus faibles qu'espéré, si bien que ce plan n'a pas permis de régler le problème de façon radicale.
A lire également:
Sandra Moatti, «Comment mettre la finance au service du développement», hors-série n°75 d'Alternatives Economiques, décembre2007. - cliquez ici.